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Analogie
Contrairement à la ressemblance, qui ne fait qu’établir un rapport entre deux objets, l’analogie établit une égalité de rapports, supposant ainsi une certaine homogénéité entre les domaines liés : A est à B, ce que C est à D. Les rôles de A et B sont les mêmes, mais relativement à des objets distincts. Utile pour faire comprendre son point de vue, sa puissance démonstrative est cependant nulle si elle n’est pas accompagnée d’un argument.
En-soi
Le mode d’être de l’objet, qui est ce qu’il est, qui a un essence qu’il ne dépasse jamais, qui se laisse entièrement déterminer par le principe d’identité.
Pour-soi
Le mode d’être de l’homme qui existe comme un être conscient et libre, qui, par conséquent, ne coïncide jamais avec lui-même et n’est jamais parfaitement déterminable.
« L’être de la conscience, c’est d’exister à distance de soi comme présence à soi » écrit Sartre
Intentionalité
Idée que la conscience ne peut exister indépendamment des objets qu’elle vise, qu’elle n’est rien en elle-même, qu’elle n’existe que relativement à eux.
La conscience n’existe que tournée vers un objet qui serait hors d’elle.
Solipsisme
croyance selon laquelle rien ne saurait exister, excepté notre esprit. Comme nous apercevons tout à partir de notre point de vue, de notre esprit, nous pouvons douter de la réalité de tout ce qui existe, sauf celle de notre esprit.
Introspection
Pour une conscience, fait d’apercevoir ses propres états internes. C’est un effort fourni dans le but de se rendre sensible à sa propre intériorité et de mieux se connaître.
Individu
Qualifie n’importe quel être considéré dans son unité indivisible (étymologie : in-dividere, l’individu est ce que l’on ne peut diviser) et sa singularité (unicité).
Personne
Contrairement à l’individu; la personne est un être libre, conscient et moral, responsable de ses actions et digne de respect.
Douée d’une volonté autonome, la personne est capable de penser et d’agir par elle-même, si bien qu’on doit lui accorder des droits et, corrélativement, lui imposer des devoirs
Par exemple : un mouton est un individu, mais n’est pas une personne
Reflexif
Qualifie ce qui fait retour sur soi-même, comme l’image qu’un miroir nous renvoie. Concernant la pensée, cela qualifie l’action mentale de la pensée, quand elle se sait pensée, au moment où elle pense : quand, donc, elle se saisit elle-même comme pensée.
Définir la conscience par sa réflexivité implique une certaine conception de la conscience qui serait tournée vers elle-même et qui serait capable de s’examiner elle-même, comme de se connaître.
Sentir
intuition sensible, idée confuse et vague. Je sens mon âme sans la connaître car je ne sais d’elle que ce qui s’est manifesté : elle est susceptible d’être bien plus étendue que ce que j’en sais.
Je n’en connais pas l’essence.
Connaitre
Idée claire et distincte par laquelle j’aperçois une chose telle qu’elle est en elle-même. J’en connais l’essence.
Sujet
ce qui supporte un ensemble de caractéristiques, ce à quoi tout le reste est relatif, tout ce dont le reste s’affirme : c’est nous en tant que nous sommes l’auteur de nos actes et de nos pensées, et donc responsables de ces derniers ; c’est aussi nous en tant que nous nous saisissons activement par la conscience.
Objet
ce qui est face à nous, ce avec quoi nous interagissons ; ici, l’image que la conscience nous renvoie de nous-mêmes et dont nous ne mesurons jamais l’exactitude parfaite.