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Durée
Ordinairement, on appelle durée l’intervalle de temps qu’un mouvement occupe, entre un commencement et une fin.
En philosophie, et notamment chez Bergson, la durée est la conscience vécue du temps, sa nature intime que l’on ne peut mesurer, la continuité ininterrompue de nos états intimes quand nous ne dissocions pas le passé du présent.
Temps tel que nous le vivons et non tel que nous nous le représentons : « la durée toute pure est le forme que prend la succession de nos états de conscience quand notre moi se laisse vivre, quand il s’abstient d’établir une séparation entre l’état présent et les états antérieurs », écrit Bergson
Eternité
Caractère de ce qui existe toujours, présent perpétuel, absolu et non-successif.
L’éternité, c’est ce qui ne connaît pas le changement.
La mythologie ne doit pas nous tromper : l’éternité, c’est l’inverse du temps, puisque c’est ce qui ne s’écoule pas, ce qui n’est qu’un pur présent, c’est ce qui par principe échappe au temps et au devenir qui le constitue.
Facticité
Tout ce qui se présente sous la forme d’une nécessité de fait sur laquelle nous ne pourrions agir.
Pour l’homme, la facticité est l’ensemble de son passé et de tout ce qu’il n’a pas choisi librement : tout ce qui n’est plus, par rapport à lui, qu’un fait.
Instant
: du latin instare (être suspendu), moment présent, petit espace de temps qui sert de limite entre le passé et le futur. On pourrait croire qu’il est la seule partie du temps à exister, mais cela est problématique puisqu’il est un point sans épaisseur, une limite : si l’on estime que le temps est fait d’instants et que l’instant est une limite passé/futur, il faudrait en déduire que le temps est une continuité de limites. Cela n’a pas de sens. Reconstituer le temps à partir d’une addition infinie d’instants discontinus est donc problématique.
Irréversabilité
Qualité du temps qui suit un sens déterminé que l’on ne peut remonter.
Qualité de ce qui ne peut pas revenir en arrière.
Regret
« Le malheur du regret est simplement dans l’impossibilité du retour du passé »
Tristesse que ce qui a été ne soit plus (on regrette les choses bonnes)
Désir d’une chose passée
Expérience d’un passé perdu à jamais
Remords
« Le remords est dans une présence obsédante et qui nous harcèle sans pitié »
Douleur que ce qui a été ait été et soit encore (on a des remords d’une faute)
Rejet d’une chose passée
Expérience d’un passé qui ne passe pas
Succession
Qualité de ce qui se suit, ordre dans lequel il n’y a pas de coexistence, mais passage d’un état à un autre. Caractérise l’écoulement temporel.
Temps
- les dimensions s’excluent entre elles.
- Irréversible
- Anisotrope
- « l’ordre des successifs » Leibniz
Espace
- les dimensions s’incluent entre elles.
- Réversible (je peux revenir à mon point de départ, ce qui n’est pas possible dans le temps où le passé ne peut plus redevenir présent)
- Isotrope (aux dimensions égales)
- « l’ordre des coexistences » Leibniz
Absolu
du latin ab-solutus, (qui est délié, détaché), désigne une réalité dont l’exsistence est indépendante de toute cause extérieure à soi, qui exsiste de manière inconditionnée. Ce qu’on qualifie d’absolu possède une exsistence autosuffissante et complète.
Relatif
désigne ce qui exsiste par un autre ou pour un autre, ce qui dépend d’autre chose que lui pour exsister. Il peut dépendre d’un absolu (Dieu), d’un genre auquel il appartiendrait, d’un ordre de réalité supérieur à lui…